L’intérêt supérieur de l’enfant, c’est quoi exactement ?

L’intérêt supérieur de l’enfant, c’est quoi exactement ?

L’intérêt supérieur de l’enfant est un concept qui est largement utilisé dans le domaine du droit et de la protection de l’enfance. Il représente une norme fondamentale qui considère que, dans toutes les décisions et actions qui les concernent, les droits, le bien-être et le développement de l’enfant doivent être la priorité absolue.

L’idée derrière l’intérêt supérieur de l’enfant est que les adultes et les autorités doivent prendre des décisions qui favorisent le mieux possible la protection et le développement de l’enfant, en tenant compte de tous les aspects de sa vie : sa santé, son éducation, sa sécurité, son environnement familial, son identité culturelle, etc.

Cela signifie que lorsqu’il y a un conflit d’intérêts ou une décision à prendre concernant un enfant, les adultes doivent évaluer les différentes options en fonction de ce qui est le meilleur pour l’enfant à long terme, plutôt que de privilégier leurs propres intérêts ou préférences.

L’intérêt supérieur de l’enfant est un principe directeur utilisé dans de nombreux domaines, tels que les procédures judiciaires, les décisions de garde et de visite, les politiques d’adoption, les politiques d’immigration relatives aux enfants, etc. Son objectif est de veiller à ce que les droits et le bien-être des enfants soient protégés et promus de manière cohérente et éthique.

Si l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas respecté, cela peut avoir de graves conséquences sur la vie et le bien-être de l’enfant. Voici quelques exemples des conséquences possibles :

  1. Impact sur le développement : Lorsque les décisions prises ne sont pas en accord avec les besoins et le développement de l’enfant, cela peut entraver sa croissance physique, émotionnelle, cognitive et sociale. Cela peut avoir des répercussions à long terme sur sa santé mentale, son estime de soi et ses capacités d’apprentissage.
  2. Risques pour la sécurité : Si l’intérêt supérieur de l’enfant est négligé, cela peut le mettre en danger. Par exemple, si un enfant est exposé à un environnement familial violent ou négligent, cela peut compromettre sa sécurité physique et émotionnelle.
  3. Entrave aux droits de l’enfant : L’intérêt supérieur de l’enfant est étroitement lié aux droits de l’enfant tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies. Si ces droits ne sont pas respectés, cela peut avoir des conséquences négatives sur la vie de l’enfant, notamment en termes d’accès aux soins de santé, à l’éducation, à la protection contre l’exploitation et les abus, etc.
  4. Perturbation des relations familiales : Si les décisions prises ne tiennent pas compte de l’intérêt supérieur de l’enfant, cela peut entraîner une rupture des liens familiaux importants. Par exemple, des décisions de garde ou de visite qui ne prennent pas en compte les besoins émotionnels et relationnels de l’enfant peuvent avoir des effets néfastes sur sa relation avec ses parents ou d’autres membres de la famille.
  5. Conséquences juridiques : Dans certains cas, le non-respect de l’intérêt supérieur de l’enfant peut avoir des conséquences juridiques. Par exemple, des décisions prises par les tribunaux ou les autorités qui vont à l’encontre de l’intérêt supérieur de l’enfant peuvent être contestées et annulées.

Il est donc essentiel de veiller à ce que l’intérêt supérieur de l’enfant soit pris en compte dans toutes les décisions et actions qui les concernent, afin de garantir leur protection, leur bien-être et leur développement optimal.

Troubles de Sommeil, de quoi parle-t-on exactement ?

Troubles de Sommeil, de quoi parle-t-on exactement ?

Les troubles du sommeil sont diversifiés et on peut en distinguer trois catégories : les dyssomnies, les parasomnies et celles liées à des pathologies. De ce fait Les symptômes différent selon la nature du trouble.

Qu’est ce qu’un trouble du sommeil ?

  • Les dyssomnies regroupent l’insomnie d’origine psychologique (incapacité à dormir la nuit), l’insomnie d’altitude, l’insomnie d’origine extérieure (extrinsèque), les troubles du sommeil liés à l’alcool ou à des médicaments et la narcolepsie. L’insomnie est une plainte fréquente du sujet âgé de plus de 60 ans. On distingue l’insomnie de début de sommeil, l’insomnie de maintien de sommeil et l’insomnie de réveil précoce. Une insomnie temporaire peut durer jusqu’à 3 semaines. Au delà, on parle d’insomnie chronique ;
  • Les parasomnies qui sont des troubles du sommeil associés à des réveils nocturnes mais sans perturbation importante du sommeil ou altération de la vigilance au cours de la journée. Il sont surtout observés chez l’enfant mais peuvent persister chez l’adulte revêtant un caractère pathologique. Les parasomnies comprennent le somnambulisme, les terreurs nocturnes, les troubles du sommeil associé au sommeil paradoxal et le bruxisme nocturne ;
  • Les troubles du sommeil d’origine psychiatrique, neurologique ou liés à d’autres maladies.

Quelles sont les Causes des troubles du sommeil ?

Les dyssomnies :

  • L’insomnie chronique d’origine psychologique est due à un stress émotionnel ;
  • L’insomnie d’origine extrinsèque survient à la suite d’une modification de l’environnement de sommeil (lit inconfortable, bruit, lumière, ronflement du partenaire) ou à la suite d’un événement important (maladie, perte d’un individu proche, changement d’activité professionnelle, examen) ;
  • L’insomnie peut survenir au cours d’un séjour en haute altitude (liée à la diminution en oxygène de l’air) ;
  • Des troubles du sommeil peuvent être liés à la prise d’alcool ou de médicaments. Chez certains patients, la consommation de 5 tasses de café peut être responsable de troubles du sommeil. Des insomnies peuvent survenir au cours de la période de sevrage d’hypnotiques ;
  • La narcolepsie aurait une origine génétique.

Les parasomnies :

  • La cause du somnambulisme reste inconnue ;
  • Le bruxisme nocturne (grincements des dents) débute à la fin de la deuxième décennie et disparaît le plus souvent spontanément vers l’âge de 40 ans. Le stress semble jouer un rôle important dans la genèse de ce trouble ;

Des troubles du sommeil sont fréquemment observés au cours des affections mentales (dépression, trouble bipolaire), neurologiques (migraines, maladie de Parkinson, syndrome de Gilles de la Tourette et chorée de Huntington) ou d’autres maladies (asthme, ..).

Quels sont les symptômes des troubles de sommeil ? 

Les dyssomnies :

  • L’insomnie psychogène : le patient s’endort plus facilement à des périodes non programmées (lorsqu’il n’essaie pas de s’endormir) ;
  • L’insomnie d’origine extrinsèque : il existe une augmentation du temps d’endormissement, des réveils nocturnes fréquents et des réveils matinaux précoces ;
  • L’insomnie d’altitude : des troubles de la respiration (pauses respiratoires) apparaissent pendant le sommeil. Le sujet se plaint de réveils fréquents et d’un sommeil de mauvaise qualité tout particulièrement pendant les premières nuits en haute altitude ;
  • L’insomnie liée à la prise de drogues : la caféine est responsable d’une augmentation de la latence d’endormissement, de réveils nocturnes plus fréquents et d’une diminution de la durée totale de sommeil pendant 8 à 14 heures après son ingestion. L’alcool est responsable d’une augmentation des réveils nocturnes bien qu’il augmente la somnolence et réduise la latence d’endormissement ;
  • La narcolepsie : le patient présente une somnolence excessive au cours de la journée pouvant être accompagnée d’épisodes involontaires de sommeil pendant la journée. Elle s’accompagne de troubles du sommeil nocturne, d’une cataplexie (faiblesse musculaire brutale déclenchée par une émotion), et parfois d’hallucinations visuelles lors de l’endormissement et d’une paralysie du sommeil (le patient ressent comme une paralysie de ses muscles lors de l’endormissement).

Les parasomnies 

  • Le somnambulisme est caractérisé par des activités automatiques au cours du sommeil (se lever, marcher) ; le patient reste inconscient et ne communique pas. Le réveil est souvent difficile ;
  • Les terreurs nocturnes surviennent pendant les premières heures qui suivent l’endormissement. L’enfant crie de façon soudaine et présente une sudation importante, une accélération de sa fréquence cardiaque et un essoufflement. Le réveil peut être difficile et l’enfant se souvient rarement de cet épisode le lendemain matin. La récidive est rare ;
  • Les cauchemars (anxiété survenant pendant une période de rêve) entraînent parfois des réveils complets et un rappel de cet épisode ;
  • Les troubles du sommeil associé au sommeil paradoxal (période du sommeil où se produise les rêves) se caractérise par un comportement violent pendant le sommeil qui peut être responsable de blessures chez le patient ou son entourage. Au réveil, le patients se souvient d’images désagréables ;
  • Le bruxisme nocturne est un grincement involontaire et forcé des dents au cours du sommeil. Les patients ne sont pas conscients de ce grincement ;

Les troubles du sommeil associées à des affections mentales :

  • Au cours de la dépression, il est courant d’observer une insomnie d’endormissement, une insomnie de maintien de sommeil et des réveils matinaux précoces. Les dépressions saisonnières (automne / hiver) se caractérisent souvent par une hypersomnie ;
  • Dans l’episode maniaque, c’est-à-dire le trouble bipolaire, le temps d’endormissement est souvent allongé.

Quel diagnostic pour ces troubles ?

L’examen du patient doit être complet (examen médical neurologique) même si c’est l’entretien avec le patient qui permet d’orienter le diagnostic.

Traitement :

  • En cas d’insomnie psychogène : la thérapie comportementale est souvent bénéfique. Des séances de relaxation améliorent le sommeil des patients qui présentent une anxiété importante.
  • En cas d’insomnie extrinsèque, la guérison survient généralement en quelques semaines en éliminant le facteur responsable et en conseillant d’avoir un rituel de coucher favorisant l’endormissement (éviter les repas graisseux, un exercice physique intense ou une douche chaude juste avant le sommeil) et d’adapter l’environnement de la chambre à coucher au sommeil.
  • En cas de troubles de sommeil liés à la prise d’alcool ou de médicaments : le traitement consiste en l’éviction de la drogue responsable qui peut être difficile dans certains cas et nécessité une prise en charge spécialisée du patient (soutien psychologique…).
  • Le traitement des terreurs nocturnes consiste surtout à rassurer les parents car la récidive est rare.
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